Baron de Lahontan
par Ouellet, Réal
Après avoir connu un succès considérable en Europe lors de leur parution en 1702-1703, les trois livres de Lahontan , principalement inspirés du long séjour qu'il a effectué en Nouvelle-France de 1683 à 1693, connurent une longue éclipse. Ils ont été redécouverts dans les années 1970 et sont alors apparus comme indispensables pour mieux comprendre l'évolution de la forme littéraire des relations de voyage et le courant libertaire qui a gagné l'Europe des «Lumières» au 18e siècle. Cette œuvre constitue également un précieux témoignage sur l'histoire du Régime français. Lahontan, anti-héros dont la fortune médiatique n'a rien de comparable à celle de Champlain ou d'autres figures mythiques de la Nouvelle-France, a produit une œuvre qui continue de nourrir notre compréhension du patrimoine culturel et de l'histoire.
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Une œuvre méconnue
L'œuvre imprimée de Lahontan comprend trois ouvrages(NOTE 1) : les Nouveaux voyages de Mr. le Baron de La Hontan dans l'Amérique septentrionale, les Mémoires de l'Amérique, et la Suite du voyage de l'Amérique. Les deux premiers titres, parus en novembre 1702 mais millésimés 1703, sont présentés comme les tomes I et II d'un même ouvrage. Le tome III est paru un an plus tard, avec trois pages de titre différentes : Suite du voyage, Dialogues et Supplément aux Voyages. Les Mémoires sont un traité sur la géographie et l'ethnographie, la faune et la flore, l'administration et le commerce coloniaux. La Suite du voyage comporte des Dialogues philosophiques avec un chef huron et sept lettres, racontant les séjours de Lahontan au Portugal et au Danemark. Enfin, les Nouveaux voyages, constitués de 25 lettres, racontent sa découverte progressive de la Nouvelle-France et de ses habitants entre 1683 et 1693.
Jusque vers 1740, l'œuvre de Lahontan a été abondamment copiée et commentée par les auteurs anglais et français de relations de voyages, de dictionnaires ou de traités sur l'Amérique. Elle inspire aussi des pièces de théâtre comme l'Arlequin sauvage (1721) de Delisle de la Drevetière ou des romans comme Le nouveau Gulliver de Desfontaines en 1730. Puis elle tombe dans l'oubli.
Repères biographiques
Louis-Armand de Lom d'Arce naît le 9 juin 1666, à Lahontan, petit village des Pyrénées-Atlantiques, dans le sud-ouest de la France, près de la frontière espagnole. Son père, Isaac de Lom d'Arce, avait dépensé des sommes considérables pour rendre le gave de Pau navigable jusqu'à Bayonne et pour acheter la baronnie de Lahontan. Malgré la fortune apparente de celui-ci, sa situation financière, très précaire, se détériore avec les années. À sa mort, en 1674, il est ruiné et ses créanciers mettront dix ans à faire saisir son château et ses terres, qui seront finalement vendus par adjudication en 1684, au milieu d'innombrables procès qui dureront un siècle.
Le fils Louis-Armand, qui gardera toute sa vie le nom de Lahontan, s'embarque pour le Canada, en août 1683, avec le contingent des troupes de la Marine envoyé pour répondre à la demande pressante du gouverneur La Barre, qui craignait une guerre imminente avec les Iroquois. Le jeune militaire, qui montera vite en grade, participe à deux expéditions militaires contre les Iroquois. Pendant l'hiver 1688-1689, accompagné de quelques Français et Amérindiens, il part à la découverte d'un affluent du Mississipi, la rivière Longue (probablement la rivière Minnesota). De retour à Québec l'été suivant, il devient un familier du gouverneur Frontenac, qui le reçoit à sa table et semble apprécier sa conversation. Après avoir participé à la défense de Québec, attaquée par l'amiral Phips en 1690, il fait deux voyages éclairs en France : le premier, pour régler ses affaires familiales, le second, pour présenter un mémoire sur la défense des Grands Lacs. Au cours de ce deuxième voyage, il se distingue lors d'une attaque anglaise contre Plaisance, à Terre-Neuve, où la France a un poste de pêche important. En récompense de son comportement, il y est nommé lieutenant de roi en 1692. Mais son séjour à Terre-Neuve sera de courte durée.
À peine débarqué, un conflit violent l'oppose au représentant du roi sur place, le gouverneur Brouillan, autoritaire et irascible. Brouillan taxe Lahontan d'insubordination et de manquements graves aux devoirs de sa charge. De son côté, Lahontan accuse Brouillan de détournement de fonds. Craignant d'être arrêté puis enfermé à la Bastille, il s'embarque sur un navire de pêche qui touche le Portugal en janvier 1694. Pendant huit ans, il vivra d'expédients, sans pouvoir se fixer nulle part. En 1699, il tente de vendre à l'Espagne le Journal de Jean Cavelier (frère de Cavelier de La Salle). Trois ans plus tard, en Hollande ou en Angleterre, il transmet aux autorités britanniques divers mémoires pour les inciter à s'emparer de la Nouvelle-France. La même année, il confirme la rupture avec son pays d'origine par la publication simultanée de ses deux premiers ouvrages, dédicacés à un ennemi de la France, Frédéric IV du Danemark. Quelques mois plus tard, le troisième ouvrage paraît. Si les trois livres, publiés à Amsterdam, obtiennent un succès immédiat et apportent la notoriété à leur auteur, ils ne lui donnent pas de quoi vivre. Après une errance de quatre ans, il se retrouve à la cour de Hanovre, où il passera les neuf dernières années de sa vie. Courtisan sans fonction officielle, il divertit la cour et anime les conversations, comme le donnent à comprendre les correspondances de l'époque. Il semble apprécié du grand philosophe Leibniz, avec qui il échange quelques billets, et avec l'Électrice Sophie, mère du futur George Ier d'Angleterre. On n'en sait pas davantage sur lui, et aucun portrait ni aucune lettre intime de lui ne nous sont parvenus. Le registre de l'église Saint-Clément de Hanovre nous apprend qu'il est mort le 21 avril 1716, «avant d'avoir pu faire ses pâques comme il l'avait souhaité». Il avait 49 ans.
L'œuvre de Lahontan
Malgré tout ce qu'on a dit ou écrit, l'œuvre de Lahontan est habituellement fiable, comme le fait ressortir l'annotation critique de ses Œuvres complètes publiées en 1990. Qu'il s'agisse, par exemple, de l'attaque de Québec par l'amiral Phips en 1690, des rapports interethniques amérindiens, de l'administration de la colonie, ou de la faune et de la flore de l'Amérique du Nord, son témoignage concorde habituellement avec les sources les plus crédibles(NOTE 2).
En France et au Canada, on ne lui a pas pardonné la violence de ses attaques contre la colonisation française et le pouvoir contraignant du clergé. En même temps, on a mis les Dialogues avec un chef huron sur le même pied que ses autres textes, refusant d'y voir des entretiens philosophiques. En réalité le discours d'Adario, son protagoniste, n'a rien du traité ethnographique. Devançant de cinquante ans celui de Rousseau, il affirme que les maux physiques et moraux viennent de la propriété privée. En accumulant plus que leur nécessaire, les riches jettent les pauvres dans la misère et le malheur, sans devenir plus heureux, puisqu'ils vivent dans la crainte de perdre leurs possessions et qu'ils suspectent jusqu'à leurs parents et amis. Chez les Hurons, au contraire, l'égalité sociale et la vie simple leur épargne d'être esclaves de deux grandes passions propres aux sociétés civilisées : l'ambition et l'avarice. Chez eux, hommes, femmes et enfants partagent cette liberté. Les filles, « maîtresses de leur corps », ne subissent pas la domination parentale, contrairement aux Européennes que leurs pères obligent à épouser des hommes qu'elles « haïssent mortellement ». Le sentiment amoureux lui-même exclut toute sorte d'esclavage et sauvegarde la liberté du cœur: les Hurons n'éprouvent pas « cette sorte de fureur aveugle que nous appelons amour » (p. 669) et ils ne connaissent pas non plus l'indissolubilité du mariage chrétien qui brime la liberté.
Cette vive critique de la civilisation européenne, à ne pas prendre au pied de la lettre en raison du fort courant ironique qui la parcourt, contribua à diffuser la « crise de la conscience européenne » qui marqua les dernières années du règne de Louis XIV et à faire de Lahontan un écrivain original de son époque.
La fortune littéraire de Lahontan
Après avoir connu un succès considérable dans toute l'Europe(NOTE 3) dès sa parution, l'œuvre de Lahontan subit une longue éclipse, discréditée par L'histoire de la Nouvelle-France du jésuite Charlevoix, parue en 1744. Si Michelet salue Lahontan, en 1863, comme annonciateur des «Lumières», les historiens et les critiques n'en parlent pas, sauf à l'occasion, pour l'accuser de mensonge et d'ignorance(NOTE 4). Le reproche sera repris ad nauseam par presque tous les historiens du Canada français jusque vers le milieu du XXe siècle. Pareille condamnation ne saurait surprendre puisque plus de la moitié sont des prêtres (Ferland, Verreau, Casgrain, Gosselin) et que la majorité des autres (Chapais, Dionne, Gagnon) partagent l'idéologie catholique dominante. Plus encore que ses attaques contre le clergé, la religion et l'autorité établie, ils ne pardonnent pas à Lahontan un court paragraphe où il ironisait sur la vertu des Filles du Roi envoyées pour accélérer le peuplement de la colonie. Gustave Lanctôt, en 1952, et Sylvio Dumas, en 1972, publieront deux livres virulents pour dénoncer la «calomnie». Non seulement Lahontan est-il irrespectueux et menteur (il a inventé des fables comme la «rivière Longue»), il est frondeur, vantard, rancunier, couard, calomniateur...
Ces attaques tardives contre Lahontan tombaient au moment où le public manifestait un engouement certain pour l'histoire du pays. On voit alors les Éditions du Jour rééditer les Relations des Jésuites (1972) et les Œuvres de Champlain (1973), pendant que paraissent sous formes de livres ou de cahiers abondamment illustrés des ouvrages de vulgarisation comme Notre histoire, Québec-Canada, ou Nos racines, l'histoire vivante des Québécois, dont l'un des coauteurs est Jacques Lacoursière qui publiera en 1995-1996, avec grand succès, une Histoire populaire du Québec en quatre volumes(NOTE 5). Au cours des mêmes années, des universitaires de diverses disciplines et de divers pays entreprennent d'étudier systématiquement et de rééditer un large corpus de textes touchant la colonisation française de l'Amérique : relations de voyages, lettres ou rapports de missionnaires et d'explorateurs, etc. L'œuvre de Lahontan, publiée au début du siècle des Lumières s'impose d'emblée, à la fois pour sa valeur documentaire et pour sa portée critique. En témoignent deux rééditions : en 1973, celle des Dialogues, par Maurice Roelens, dans les «Classiques du peuple», aux Éditions sociales; un an plus tard, la réimpression en fac-similé, chez Élysée, à Montréal, de la réédition Gueudeville de 1705, réalisée contre la volonté de Lahontan. Viendront ensuite, en 1983, la réédition des Nouveaux voyages par Jacques Colin, à l'Hexagone, et Sur Lahontan : comptes rendus et critiques (1702-1711), publié par Réal Ouellet (L'Hétrière). On verra aussi paraître des traductions en allemand des Dialogues (par B. Kohl en 1981), des Nouveaux voyages (par R. Dragsta et D. Kamper en 1982), puis une traduction italienne des Dialogues (par F. Surdich, en 1984). Cette activité éditoriale s'accompagne évidemment d'une abondante production critique dont on ne peut rendre compte rapidement. Elle s'accélérera encore après la parution des Œuvres complètes, éditées en 1990 par Réal Ouellet et Alain Beaulieu(NOTE 6).
Depuis, les bibliographies d'histoire et de littérature consignent chaque année quelques publications sur l'œuvre de Lahontan. Celles en français et en allemand portent surtout sur les Dialogues; celles en anglais, qui viennent habituellement d'historiens nord-américains, reprennent volontiers la question toujours ouverte de la rivière Longue(NOTE 7). À ces articles, il faudrait ajouter quelques mémoires de maîtrise et deux thèses de doctorat : Judith Chamberlin Neave, A Study of Historical Veracity in the Works of the Baron de Lahontan(NOTE 8), et France Boisvert, Le développement des genres littéraires dans l'œuvre de Lahontan(NOTE 9).
En dépit de cette intense activité critique, l'œuvre de Lahontan n'a pas encore vraiment trouvé sa place dans l'histoire des idées ni dans la littérature française, même si l'on voit mieux le rôle important qu'elle a joué en Europe dans l'effervescence intellectuelle des années 1685-1715. Il suffit de consulter quelques Dictionnaires historiques comme celui de François Bluche sur le «Grand Siècle» (Fayard, 1990, rééd. 2005), ou celui de René et Suzanne Pillorget sur la France classique, France Baroque (Laffont, 1995), pour s'en convaincre: Lahontan est absent chez Bluche et réduit chez Pillorget aux maigres connaissances qu'on avait de lui il y a un demi-siècle. Le précieux Dictionnaire des lettres françaises - XVIIIe siècle, publié par Georges Grente, en 1960, et repris en 1995 (Fayard) sous la direction de François Moureau, mentionne des études récentes et la réédition des Œuvres complètes, mais ce renouvellement critique important n'a pas marqué l'article du nouveau dictionnaire. Les seuls ouvrages de type encyclopédique à rendre compte des recherches publiées ces trente dernières années sur Lahontan, sont le Dictionnaire de biographie française et l'Encyclopedia of the Enlightenment(NOTE 10).
Sur le plan symbolique, la fortune historique et littéraire de Lahontan ne favorisait guère la consécration du personnage en «héros» canadien ou québécois, bien au contraire(NOTE 12). Alors qu'au Nevada un lac éteint, une vallée, un barrage, une truite (Cetthrat), une association baptiste et une section de la société Audubon portent son nom, on ne compte qu'une petite rue à Montréal et un village près de North Bay (Ontario) qui l'aient honoré d'un toponyme. Malgré ce peu de reconnaissance, la figure de Lahontan semble susciter un intérêt populaire croissant. En témoignent certaines manifestations comme les Fêtes de la Nouvelle-France à Québec, en août 2006, qui présentèrent une conférence sur Lahontan et un débat théâtral inspiré des Dialogues avec un Sauvage. Le personnage a également inspiré le roman historique de Réal Ouellet, L'aventurier du hasard. Le Baron de Lahontan (Québec, Septentrion, 1996). Cet intérêt s'est manifesté encore pendant l'été 2008 à Montréal, alors que le festival Présence autochtone a organisé à la Grande Bibliothèque une exposition en arts visuels réunissant huit artistes amérindiens inspirés par les Dialogues de Lahontan. Cette exposition a été inaugurée le 13 juin, avec une lecture publique et une discussion sur ses Dialogues. À cela, il faut ajouter que ses écrits ont été assez souvent cités ou repris dans des expositions récentes comme celle de 2007, au musée d'archéologie et d'histoire de Montréal (Pointe-à-Callière) : Premières nations, collections royales de France. On peut donc penser que la reconnaissance de Lahontan et de son œuvre franchissent actuellement une étape décisive.
Réal Ouellet
Professeur retraité de littérature
Université Laval
NOTES
1. Sur la biographie, la bibliographie et l’importance de Lahontan, voir l’édition critique de ses Œuvres complètes, par Réal Ouellet et Alain Beaulieu, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 1990, 2 vol.
2. Voir l’introduction aux Œuvres complètes, p. 43-82.
3. Sur la fortune littéraire de Lahontan jusque vers 1988, voir ibid., p. 102-199.
4. Dans son Génie du christianisme, Chateaubriand écrit : « On ne rougit pas de préférer, ou plutôt de feindre de préférer aux Voyages des Du Tertre et des Charlevoix, ceux d’un baron de Lahontan, ignorant et menteur » (Essai sur les révolutions. Génie du christianisme, texte établi, présenté et annoté par Maurice Regard, Paris, Gallimard, 1978, p. 972).
5. À cela, il faut ajouter la réimpression anastatique de deux éditions de Reuben G. Thwaites : en 1959 (Pageant Book), l’édition bilingue des Relations des Jésuites (Burrows, 1896-1901); en 1970 (Burt Franklin), l’édition en traduction anglaise des œuvres de Lahontan, parue en 1905, chez McClurg.
6. En procurant un texte sûr, annoté copieusement, cette réédition critique a mis à jour une documentation considérable largement utilis.e par l'historien Christian Desplat dans son livre Le Baron de Lahontan. L'inventeur du « Bon Sauvage » (Orthez, éd. Gascgne, 2012), et poour certaines manifestations de vulgarisation ethnohistorique, comme diverses expositions sur la Nouvelle-France ou l’Amérique du Nord pendant le Régime français. Elle a aussi pavé la voie à des rééditions ultérieures comme celle des Mémoires, par Réal OUellet (Montréal, Lux, 2013), et des Dialogues par Henri Coulet (Paris, Desjonquères, 1993, 2007), par Thierry Galibert (Arles, Sulliver, 2005) et par Réal Ouellet (qui reproduit aussi la version Gueudeville : Montréal, Lux, 2010).
7. Cette question controversée a été réexaminée récemment lors de colloques internationaux par trois chercheurs nord-américains : W. Raymond Wood, Steven G. Baker et Peter H. Wood; voir, de ce dernier, The Mysterious 1688 Journey of M. Lahontan [en ligne], 2007, 26 p., http://www.uga.edu/colonialseminar/P.%20Wood%20Paper.pdf.
8. Université de Toronto, 1979.
9. Université de Montréal, 2001.
10. J.-P. Lobies, « Lahontan », dans Jules Balteau et al. (dir.), Dictionnaire de biographie française, Paris, Letouzey et Ané, t. 19, 2001, p. 727-728; J. F. Bosher, « Lahontan », dans Alan C. Kors (édit.), Encyclopedia of the Enlightenment, New York, Oxford University Press, 2003, t. 3, p. 343-344. En réalité, la majorité des encyclopédies actuelles (Britannica, Larousse, Universalis) en disent moins sur Lahontan que l’article paru en 1873 dans le t. X du Grand dictionnaire universel de Pierre Larousse.
12. En France, la commune de Lahontan, « paisible village de 420 habitants », ne semble guère plus empressée à honorer la mémoire du personnage. Voici en quels termes elle se présente elle-même : « À 35 minutes de Bayonne et 40 minutes de Pau, par l’A64, Lahontan est situé au pied de coteaux aux rebords festonnés, en bordure du gave de Pau, à mi-chemin entre les plages du golfe de Gascogne et les stations de ski des Pyrénées Atlantiques. § Ancienne seigneurie, ayant appartenu au XVIème siècle à Michel Eyquem de Montaigne, Lahontan devint baronnie vers 1650. En 1662, Isaac de Lom D’Arce, en l’achetant, devient le deuxième baron de Lahontan. C’est ici que naquit, le 9 juin 1666, Louis Armand de Lom D’Arce, homme d’armes, ethnographe et philosophe avant la lettre » (http://pagesperso-orange.fr/bearn-acadie-nouvelle-france/association/associationcommunes.html).
Lahontan, Œuvres complètes, éd. critique par Réal Ouellet, avec la collab. d'Alain Beaulieu, Montréal, Presses de l'Université de Montréal, 1990, 2 vol.
Thèses de doctorat
Boisvert, France, Le développement des genres littéraires dans l'œuvre de Lahontan, thèse de doctorat, Université de Montréal, Montréal, 2001.
Neave, Judith Chamberlin, A Study of Historical Veracity in the Works of the Baron de Lahontan, thèse de doctorat, University of Toronto, Toronto, 1979.
Mémoires de maîtrise
Badet, Valérie, La lettre de voyage au XVIIe siècle : éléments de poétique, mémoire de maîtrise, Université de Montréal, Montréal, 2002.
Bauré, Nicolas, Visions du Canada et des Canadiens au Siècle des lumières (autour de La Hontan, Charlevoix et Raynal), mémoire de maîtrise, Université Marc Bloch, Strasbourg, 2000.
Collin, Jacques, La problématique des rapports entre la nature et la culture : Lahontan, son influence et son occultation, mémoire de maîtrise, Université Laval, Québec, 1984.
Monard, Anne-Sophie, Panthéon amérindien et panthéon chrétien dans la littérature sur le Canada au début du XVIIIe siècle, mémoire de maîtrise, Université de Paris-Sorbonne (Paris IV), Paris, 1996.
Pellerin, Suzanne, Étude du vocabulaire de la faune et de la flore nord-américaines dans les écrits de Lahontan, mémoire de maîtrise, Université Laval, Québec, 1978.