Moulin Fleming
par Gravel, Denis
Le moulin Fleming, situé dans le parc Stinson de l’arrondissementde LaSalle de la Ville de Montréal, fait face au lac Saint-Louis. Construit enpierres des champs en 1827, il est le seul moulin à vent d’inspirationanglo-saxonne du Québec encore debout aujourd’hui. Depuis 1982, il est l’emblèmede la Ville de LaSalle. En 1983, le ministère des Affaires culturelles duQuébec classe le moulin Fleming comme bien archéologique. Restauré en 1990, ildevient un Centre d’interprétation de l’histoire du moulin. Le parcourshistorique du moulin Fleming incarne à la fois l’héritage industriel de LaSalleet la venue d’immigrants de souche écossaise. Ce double héritage fait désormaispartie intégrante de Montréal et de son histoire.
Article available in English : Fleming Mill
Un centre d’interprétation
Le Centre d’interprétation du moulin Fleming accueille aujourd’hui, par l’entremise d’un comédien-guide, quelque milliers de visiteurs pendant la saison estivale. À l’intérieur du moulin, le visiteur fait connaissance avec la vie du meunier, le contexte historique du XIXe siècle et plusieurs artefacts retrouvés sur le site en 1989. Situé dans un parcours touristique du sud-ouest de l’île de Montréal à proximité du canal de Lachine, le bâtiment est un point de repère pour les adeptes du vélo, de la randonnée pédestre et même d’excursions en bateau sur les rives du Saint-Laurent. Entouré de quelques arbres dans le parc Stinson (NOTE 1), le Centre d’interprétation du moulin représente également un lieu d’animation théâtrale pour les enfants d’âge scolaire.
Un moulin à vent unique au Québec
La localisation du moulin sur une partie surélevée du terrain donnant sur le boulevard LaSalle lui confère une allure magistrale. De ses cinq étages, il représente à la fois le plus grand moulin sur l’île de Montréal et le seul moulin à vent d’inspiration anglo-saxonne existant encore au Québec. Il est construit en pierres des champs et possède une imposante tour de forme conique coiffée d’une calotte. Ces caractéristiques architecturales confirment son origine écossaise ou anglo-saxonne. Afin de le protéger des vents du nord-est, la maçonnerie est, de ce côté, recouverte d’un lambrissage de bois. Le bâtiment possède aussi une autre particularité qui peut être observée par les visiteurs : la reproduction du mécanisme extérieur qui permettait à une certaine époque au meunier de mouvoir les ailes en direction du vent. En effet, de la galerie au niveau du premier étage, le meunier pouvait tirer sur un câble relié à un volant pour faire pivoter la calotte et les ailes du moulin. Aujourd’hui, ce système ne peut plus être mis en action car le mécanisme intérieur n’existe plus (NOTE 2).
Une atteinte au régime seigneurial, le cas du moulin Fleming
En 1814, l’Écossais William Fleming achète une terre située dans le Bas-Lachine, face à l'embouchure du lac Saint-Louis et près d’une voie de communication importante : le chemin du Roi (NOTE 3). L'année suivante, il installe un moulin à vent en bois qui vient en conflit direct avec le monopole du Séminaire de Saint-Sulpice de Montréal (NOTE 4) qui régit, depuis 1663, l'utilisation des moulins et la production de la farine sur l’île de Montréal. Le 28 juin 1816, le Séminaire de Montréal qui prétend détenir l'exercice du droit de banalité demande la démolition du moulin et une compensation financière de 1000 livres pour les pertes occasionnées par les activités du meunier Fleming (NOTE 5). Les avocats de Fleming répliquent que le Séminaire de Montréal, en tant que seigneur, n'a aucune existence légale. Ses titres proviennent du Séminaire de Saint-Sulpice de Paris qui n'a plus d’autorité au Canada. De plus, en 1819, le Conseil législatif doute de la légitimité du Séminaire de Montréal. Les Sulpiciens reviennent à la charge peu de temps après et publient un mémoire intitulé « Consultation de douze des plus célèbres avocats de Paris » (NOTE 6). Ce document confirme la légalité de la communauté des Sulpiciens sous le régime britannique et l'indépendance du Séminaire de Montréal par rapport à la maison mère parisienne.
En 1822, la Cour du Banc du Roi donne raison au Séminaire de Montréal en vertu de précédents par lesquels les droits du seigneur sont affirmés et les moulins non règlementaires démolis (NOTE 7). Fleming porte sa cause en appel. Trois ans plus tard, les huit juges de la Cour d’appel ne parviennent pas à une décision majoritaire (NOTE 8). Dans les faits, c’est une victoire pour Fleming puisque le Séminaire de Montréal ne peut obliger le meunier à démolir son moulin. William Fleming en profite alors pour le refaire en pierre en 1827 (NOTE 9).
La lenteur des procédures judiciaires qui s'étendent sur dix ans encourage d'autres citoyens à faire entendre leur mécontentement envers le régime seigneurial. Entre 1816 et 1840, une quarantaine d’entre eux expriment leurs revendications sous diverses formes, bien que Fleming soit le seul à être allé jusqu'au tribunal (NOTE 10). Contesté par la bourgeoisie anglophone, le Séminaire est poussé dans ses derniers retranchements avant l’adoption de l'Ordonnance royale de 1840 qui reconnaît le statut juridique du Séminaire de Montréal (NOTE 11). Dans le contexte de la lutte juridique entre les lois civiles héritées du Régime français et un régime de lois plus conforme aux aspirations de la communauté britannique, le moulin Fleming se révèle au cœur des combats pour l’abolition du régime seigneurial et la mise en place d’un libre marché.
Persistance d’un bâtiment menacé
Dès le début, la situation du moulin Fleming est fort précaire à cause du conflit entre le meunier et le Séminaire de Montréal. En 1827, Fleming signe un contrat de construction avec le maçon William Morrison pour ériger un moulin à vent en pierres qui survivra jusqu’à nos jours. À compter de 1827 jusqu’aux années 1880, un membre de la famille Fleming accueille ses voisins qui viennent y faire moudre leur blé.
Malgré l’établissement des meuneries industrielles au cours du XIXe siècle, ce reliquat d’une autre époque maintient son activité sur une base artisanale. À la mort de William Fleming en 1860, son fils John prend la relève pour poursuivre le travail de meunier. Or, l’abandon des activités du moulin dans les années 1880 a rapidement des conséquences sur l’état du bâtiment. Dès 1892, le moulin perd deux ailes et le mécanisme de rotation de la grande poulie s’effondre. Au tournant du XXe siècle, la calotte et le mécanisme plongent à l’intérieur du bâtiment (NOTE 12). La veuve de John Fleming, Isabella Wylie, cède à cette époque la propriété au révérend Martin Callaghan qui, à son tour, en fait don au révérend E. P. Curtin. Puis, en 1914, ce dernier transfère le bien entre les mains de la communauté religieuse Presentation Brothers of Ireland. Au cours du premier quart du XXe siècle, le moulin Fleming ne semble donc pas destiné à un avenir très reluisant, car les propriétaires qui se succèdent ne s’intéressent pas à sa protection, et encore moins à sa mise en valeur.
En 1928, la Wellcome Fondation (Burroughs Wellcome) acquiert l’ensemble du site du moulin alors propriété de la Presentation Brothers of Ireland pour établir une entreprise pharmaceutique dans ce secteur. Vers 1930, le nouveau propriétaire entreprend la restauration du vieux moulin et de son mécanisme interne. Le mortier effrité des pierres de la tour ne lie plus l’ensemble de manière convenable. Le mécanisme intérieur rouillé, ainsi que les meules, la calotte et le cabanon se sont effondrés au sol. L’intervention de l’entreprise privée sauve le moulin d’une destruction totale. Cependant, sa mise en valeur n’est pas envisagée à court terme.
En 1947, Ville de LaSalle fait l’acquisition de l’ensemble du site du moulin auprès de la Burroughs Wellcome. Son utilisation à des fins d’interprétation ne figure pas encore dans les plans d’une ville alors en pleine expansion. De 1949 à 1971, LaSalle passe de 9 000 à 71 000 habitants. Pendant cette période, les autorités municipales se préoccupent avant tout du développement résidentiel et industriel et fort peu de la protection du patrimoine bâti. Le long du boulevard LaSalle, des maisons ancestrales tombent sous le pic des démolisseurs, notamment la maison du meunier du moulin à eau construite fort probablement au XVIIIe siècle par le Séminaire de Saint-Sulpice de Montréal, face aux rapides de Lachine (situées à LaSalle), qui sert d’exercice de feu aux pompiers en avril 1971 malgré les protestations de bon nombre de citoyens.
Des représentations faites par la Société historique Cavelier-de-LaSalle en 1976 incitent la Ville à demander au ministère des Affaires culturelles la reconnaissance patrimoniale du moulin Fleming. La demande est justifiée, même si le mécanisme intérieur et les meules ont disparu sans laisser de traces. Le bâtiment menacé revient à l’avant-scène en 1982 quand Ville de LaSalle adopte la tour conique du moulin Fleming comme emblème officiel de la municipalité et fait pression auprès du gouvernement du Québec pour accélérer le processus de reconnaissance du moulin. En fait, les autorités municipales veulent redorer leur image publique déjà ternie par la destruction d’un autre bâtiment de nature patrimoniale : le manoir Ogilvie, une ancienne ferme dont les plans avaient été esquissés par l’architecte Alexander C. Hutchison et ayant appartenu à William Watson Ogilvie, l’un des propriétaires des meuneries du même nom décédé en 1900. La destruction du manoir Ogilvie en 1981, qui servait de chalet à l’ancien club de golf de LaSalle scandalise la population qui juge sévèrement le maire Gerald Raymond, lors de l’élection de 1983, en l’évinçant de la scène politique municipale. Finalement, le ministère des Affaires culturelles classe le moulin Fleming, bien archéologique le 13 janvier 1983.
Les étapes de mise en valeur du moulin
À l’époque, des travaux de reconstruction ne visent qu’à préserver le bâtiment des intempéries. En 1989, Ville de LaSalle souhaite la protection et la mise en valeur du moulin Fleming, telles que prévues au programme de l’Action civique, le parti au pouvoir à Ville de LaSalle. À cet effet, le maire Michel Leduc signe une entente entre la Ville et le ministère de la Culture qui permet d’activer la recherche historique et les fouilles archéologiques pour mieux mettre au jour et faire connaître à la fois le propriétaire et bâtisseur du moulin Fleming et l’évolution du bâtiment.
Le projet de restauration du moulin ne vise pas à lui redonner sa fonction première, mais le bâtiment remplira désormais un rôle culturel évoquant son passé au sein de la communauté montréalaise du XIXe siècle. Le défi des autorités est dès lors d’adapter le bâtiment ancien à de nouveaux usages. La restauration de la maçonnerie s’appuie sur les principes et les critères qui s’appliquent à la conservation du patrimoine architectura,l tout en reconstituant l’allure extérieure disparue. Les documents iconographiques (photos et dessins anciens) renseignent sur l’enveloppe extérieure et la volumétrie. Par contre, l’intérieur du moulin est refait selon les critères actuels afin d’accueillir commodément des visiteurs, puisqu’aucune information ne précise son allure d’antan.
L’intention des autorités municipale et provinciale est de créer un Centre d’interprétation de l’histoire du moulin. Le moulin Fleming se verra alors attribuer une mission sociocommunautaire de diffusion et de sensibilisation à l’histoire de LaSalle auprès de ses citoyens. Le moulin Fleming se donnera aussi une mission touristique, l’emplacement étant situé près des circuits cycliste, pédestre et automobile, et à proximité des rives du fleuve Saint-Laurent. Il se réservera aussi une mission éducative auprès de la jeune clientèle scolaire. L’inauguration du Centre d’interprétation le 7 juillet 1991 confirme le nouveau statut du moulin Fleming.
En 1991 également, la Ville de LaSalle invite l’auteur Georges-Hébert Germain, écrivain québécois et auteur reconnu de biographies, à pondre une nouvelle intitulée : Moulin Fleming, un moulin pas banal (NOTE 13) afin de sensibiliser la population. Ce texte raconte, au fil des ans, la vie du meunier, de sa famille et du moulin.
En 2003, l’arrondissement de LaSalle de la Ville de Montréal procède à un inventaire archéologique du site du moulin Fleming, qui permet de mieux comprendre l’évolution de divers bâtiments construits entre 1815 et 1875. Cet inventaire poursuit les travaux entrepris en 1989 et en 1991 pour retracer les maisons du meunier, la forge, le hangar et autres bâtiments (NOTE 14).
Puis en 2005, dans le cadre du Programme de renouveau urbain, des investissements de la Ville de Montréal et du ministère des Affaires municipales du Québec permettent d’aménager une agora adjacente au moulin Fleming. Cette initiative crée un nouvel espace d’animation ainsi qu’un un théâtre champêtre toujours dans le but de sensibiliser le public, et en particulier les jeunes, à la préservation du patrimoine.
Le site du Centre d’interprétation du moulin Fleming demeure un lieu fréquenté durant l’été, surtout le week-end avec les visites guidées et animation théâtrale ou tout simplement comme un havre de repos. Certes, il est fort difficile d’évaluer la popularité du moulin par un indice tel que le nombre de visiteurs. Cependant, il n’a jamais été dans les objectifs des autorités municipales d’en faire un endroit pour attirer des foules et les dimensions relativement restreintes du bâtiment ne permettent pas d’accueillir plus d’une vingtaine de personnes à la fois. Aujourd’hui, le Centre d’interprétation fait sa niche auprès de la clientèle scolaire et de la population. Malgré tout, au fil des ans, les LaSallois et les Montréalais ne cessent d’accourir, que dis-je, de pédaler jusqu’au parc Stinson et de s’arrêter pour mieux connaître l’histoire du meunier.
Denis Gravel
Historien
Société historique Cavelier-de-LaSalle
NOTES
1. Nom d’un ancien conseiller municipal, Albert Wesley Stinson, dont l’épouse, Leta Greydon Stinson, fut l’une des fondatrices de la Société historique Cavelier-de-LaSalle à LaSalle (Denis Gravel et Viviane Bouchard, LaSalle Then and Now, LaSalle (Qc), Cavelier-de-LaSalle Historical Society, 1999, p. 217).
2. Pour une description plus précise des caractéristiques du moulin Fleming, voir Denis Gravel, Moulins et meuniers du Bas-Lachine, 1667-1890, Sillery (Qc), Septentrion, 1995, p. 88-92. Pour une synthèse, voir Ville de Montréal, « Moulin à vent Fleming », Grand répertoire du patrimoine bâti de Montréal [en ligne], http://patrimoine.ville.montreal.qc.ca/inventaire/fiche_bat.php?arrondissement=0&batiment=oui&lignes=2&id_bat=9231-25-2681-01&debut=245, consulté le 10 novembre 2009.
3. Autre nom : le chemin du Bas-Lachine (Lower Lachine Road), aujourd’hui le boulevard LaSalle.
4. En d’autres mots, Messieurs les ecclésiastiques du Séminaire de Saint-Sulpice de Montréal : les Sulpiciens.
5. Denis Gravel, Monographie du moulin Fleming à Ville de LaSalle, LaSalle (Qc), Société historique Cavelier-de-LaSalle, décembre 1989, p. 23-28. Le chapitre III fait état de la lutte juridique entre le meunier et le Séminaire de Montréal.
6. Ibid., p. 25.
7. Brian Young, In its Corporate Capacity : The Seminary of Montreal as a Business Institution, 1816-1876, Montréal et Kingston, McGill-Queen's University Press, 1986, p. 42. En 1774, des cours d'appel forcent les censitaires à apporter leurs grains au moulin banal et obligent la démolition des moulins qui ne sont pas assujettis au droit de banalité.
8. C’est un verdict nul : quatre sont favorables à Fleming et quatre sont contre.
9. Bibliothèque et Archives nationales du Québec, minutier de Peter Lukin fils, entente conclue entre William Fleming et le maçon William Morrison, 13 juillet 1827.
10. Brian Young, op. cit., p. 177-181.
11. L'Ordonnance confirme le droit de propriété du Séminaire, mais inclut le droit de commutation du censitaire qui lui permet, à sa demande, de « détacher » sa concession du régime seigneurial et des charges qui y sont associées. La commutation est une forme d'indemnité payable au Séminaire de Montréal, fondée sur la valeur du terrain. Chaque personne peut maintenant faire ce qu'elle veut avec son bien foncier en vertu de la loi imposée par le gouvernement (Paul-Yvan Marquis, La tenure seigneuriale dans la province de Québec, Montréal, Chambre des notaires du Québec, 1987, p. 134-144; Brian Young, op. cit., p. 114-115).
12. Groupe de recherche en histoire du Québec, Le potentiel archéologique du site du moulin Fleming, LaSalle (Qc), Ville de LaSalle; Québec, Ministère des Affaires culturelles, novembre 1989, p. 19.
13. Ce texte est « librement inspiré de la Monographie du moulin Fleming de Ville de LaSalle de l’historien Denis Gravel », tel qu’indiqué dans la page titre du livre.
14. SACL inc., Le moulin Fleming : inventaire archéologique du parc Stinson et du site du moulin Fleming, BiFj-7, Montréal, Ville de Montréal, 2003. En 1989 et en 1991, c’est le Groupe de recherche en histoire du Québec qui fait les sondages archéologiques.
BIBLIOGRAPHIE
Dionne, Pierre-Yves, La technologie traditionnelle du moulin à vent au Québec : mécanisme et fonctionnement, mémoire de maîtrise, Université Laval, Québec, 1984, 108 f.
Germain, Georges-Hébert, Un moulin pas banal, LaSalle (Qc), Ville de LaSalle, 1991, 70 p.
Gravel, Denis, Monographie du moulin Fleming à Ville de LaSalle, LaSalle (Qc), Société historique Cavelier-de-LaSalle, décembre 1989, 92 p.
Gravel, Denis, Moulins et meuniers du Bas-Lachine, 1667-1890, Sillery (Qc), Septentrion, 1995, 122 p.
Gravel, Denis, et Viviane Bouchard, LaSalle Then and Now, LaSalle (Qc), Cavelier-de-LaSalle Historical Society, 1999, 256 p.
Groupe de recherche en histoire du Québec, Le potentiel archéologique du site du moulin Fleming, LaSalle (Qc), Ville de LaSalle; Québec, Ministère des Affaires culturelles, novembre 1989, 70 p.
Groupe de recherche en histoire du Québec, Sondages exploratoires et surveillance archéologique sur le site du moulin Fleming, LaSalle (Qc), Ville de LaSalle; Québec, Ministère des Affaires culturelles, 1991, 98 p.
Pinard, Guy, Montréal, son histoire, son architecture, Montréal, La Presse, vol. 2, 1988.
SACL inc., Le moulin Fleming : inventaire archéologique du parc Stinson et du site du moulin Fleming, BiFj-7, Montréal, Ville de Montréal, 2003, 72 p.
Young, Brian, In its Corporate Capacity : The Seminary of Montreal as a Business Institution, 1816-1876, Montréal et Kingston, McGill-Queen's University Press, 1986, 295 p.
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