Forges du Saint-Maurice
par Trottier, Louise
Les vestiges de la première entreprise industrielle du fer au Canada, demeurée en activité de 1730 à 1883, sont conservés et mis en valeur au Lieu historique national Les-Forges-du-Saint-Maurice, situé à 15 kilomètres au nord de Trois-Rivières. Une plaque commémorative déposée sur le site dès 1923 par la Commission des Lieux et Monuments historiques du Canada signale d'ailleurs la reconnaissance précoce de l'importance des forges du Saint-Maurice dans l'histoire du Canada. Les recherches historiques et archéologiques initiées au cours des années 1960 par le ministère des Affaires culturelles du Québec, et prolongées par Parcs Canada depuis 1973, ont fait découvrir la richesse de l'héritage français de ce témoignage du patrimoine industriel dans la région. Elles montrent notamment que la formation de l'établissement s'inspire largement des technologies en usage dansles anciennes forges françaises.
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Le site des Forges
Le Lieu historique national des Forges-du-Saint-Maurice occupe actuellement une superficie de 23 hectares sur les bords du ruisseau localisé sur la rive ouest de la rivière Saint-Maurice (NOTE 1). Il se présente comme un vaste parc verdoyant environnant les traces des unités de production, des habitations et des bâtiments de service des Forges. Il offre de plus une vue panoramique de la rivière Saint-Maurice. Des expositions et des sentiers de randonnée font partie des programmes d'interprétation mis en place pour l'information et l'agrément des visiteurs.
L'exploitation des ressources naturelles
C'est en 1730 que François Poulin de Francheville reçoit du Roi de France le droit d'exploiter les gisements de minerai dans sa seigneurie de Saint-Maurice. L'obtention de ce privilège vient couronner de succès les nombreuses requêtes présentées par les administrateurs coloniaux depuis les débuts du XVIIe siècle en vue de l'exploitation des ressources minérales en Nouvelle-France. L'acquisition de ce droit permet la mise en œuvrede la première industrie sidérurgique au Canada.
Plus d'une quinzaine d'entreprises se relaient dans la gestion des Forges du Saint-Maurice entre 1730 et 1883. Les premières compagnies mises en place pendant le Régime français ne sont guère fructueuses (NOTE 2). Elles sont remplacées dès 1741 par une régie d'État dépendant de la Couronne de France et, ultérieurement, de l'administration britannique. Des locataires vont poursuivre l'exploitation des Forges entre 1767 et 1846, alors que des manufacturiers s'en portent acquéreurs et en assument la charge jusqu'à lafermeture de l'établissement (NOTE 3).
L'ensemble du territoire d'exploitation attribué par le roi de France est alors réparti en trois secteurs. Ceux-ci comprennent : les fiefs Saint-Maurice et Saint-Étienne, l'emplacement même des Forges - formé des lieux de production, habitations et bâtiments connexes - et les terres de la Couronne qui renferment les ressources minières et forestières essentielles aux activités industrielles (NOTE 4). Cette configuration spatiale est maintenue jusqu'à la fin des opérations.
Les débuts de la production du fer
Dans l'implantation des composantes industrielles aux Forges du Saint-Maurice, des maîtres de forge d'origine bourguignonne, champenoise et franc-comtoise vont introduire les innovations techniques développées dans ces régions de France entre le milieu du XVe siècle et le XVIIe siècle. Ces innovations touchent particulièrement le procédé indirect de fabrication du fer qui se déroule en deux étapes :le minerai est d'abord réduit en fonte dans un haut fourneau alimenté par uncombustible végétal; ensuite la fonte est transformée en fer dans des forges suivant la méthode de l'affinage (NOTE5).
Un haut fourneau et deux forges sont édifiés entre 1736 et 1740 sur une ravine à l'embouchure du ruisseau du Saint-Maurice qui leur fournit l'énergie hydraulique (NOTE 6). Ayant la forme d'une pyramide d'environ 9 mètres de hauteur, le haut fourneau est alimenté au charbon de bois et mû par une roue à augets d'environ 10 mètres de diamètre, logée sur le chemin d'eau adjacent. Supporté par des fondations en maçonnerie, l'ensemble est muni de halles réservées à la conservation des matières premières, à la coulée, aux occupations des fondeurs et mouleurs, de même qu'une plate-forme de chargementdu minerai, et une voûte pour la tuyère et les soufflets (NOTE 7).
Afin d'en accroître la production, le haut fourneau est reconstruit en 1854 et subit d'autres transformations au début des années 1880. En témoignent les traces des fondations de la chambre des soufflets, d'un système de transmission de l'énergie, du plancher de moulage, d'un canal de fuite, ainsi que la chambre de turbine et le creuset circulaire en briques.
Érigée en 1736, et reconstruite en 1747 suite à un incendie, la forge basse est inspirée du modèle en renardière (NOTE 8) caractérisant le procédé d'affinage. Le bâtiment se distingue par sa haute cheminée de près de 14 mètres. Des documents d'archives ainsi que les structures mises à jour lors des fouilles archéologiques - par exemple les fondations en maçonnerie, des chaufferies, un martinet (NOTE9), et le caisson d'une turbine hydraulique - démontrent les changements apportés au cours du XIXe siècle. Démoli en 1870, l'édifice est converti en manufacture de haches en 1872.
Construite en 1739, la forge haute comporte les traces du socle de la cheminée, de la fondation d'un marteau hydraulique, et d'un mécanisme de soufflets. Les restes du creuset d'un second haut fourneau, la base d'un engin à vapeur, ainsi que celle d'une turbine hydraulique témoignent des transformations apportées entre 1854 et 1880 (NOTE10).
Malgré les innovations techniques introduites au XIXe siècle, le haut fourneau, la forge haute et la forge basse conserveront leur caractère original jusqu'à la fermeture de l'établissement.
La mise à jour de plusieurs bâtiments de service lors de fouilles archéologiques ainsi que plusieurs documents d'archives permet d'en déterminer l'époque et les fonctions. Complémentaires aux ateliers de production, ces bâtiments datent vraisemblablement du XIXe siècle et regroupent, par exemple, des fours en brique servant à la carbonisation du bois, des hangars, une boutique de forgeron, une boutique de finition destinéeà l'assemblage de pièces de fonte, ainsi qu'un four à chaux et un moulin à scie (NOTE 11).
Jusque vers 1846, les Forges produiront du fer en barre ainsi que des biens de consommation : des poêles et leurs accessoires, des bouilloires, clous, enclumes, ainsi que des socs de charrue, des roues de véhicules, des mécanismes de moulin à scie et du matériel d'armement. Après 1850, l'entreprise fabriquera essentiellement de la fonte brute destinée aux grosses fonderies de Trois-Rivières et de Montréal (NOTE 12). La circulation des ressources et des marchandises ainsi que la distribution régionale des produits fabriqués aux forges vont motiver le développement d'un réseau de transport. À cause de la proximité de la rivière Saint-Maurice, les matières premières, les pièces d'équipement et les biens de consommation seront progressivement transportés vers Trois-Rivières par des canots, des bateaux, des barques, ainsi que par un traversier se rendant au Cap-de-la-Madeleine, sur l'autre rive du Saint-Maurice et, plus tard, au XIXe siècle, par des bateaux à vapeur. Les routes construites et améliorées progressivement aux XVIIIe et XIXe siècles vont relier les Forges à Trois-Rivières et aux régions avoisinantes de Montréal et Québec, et des véhicules hippomobiles seront utilisés pour l'acheminement des produits.
La communauté industrielle
Durant leurs années d'activité, les Forges du Saint-Maurice forment une véritable communauté, caractérisée par des liens très étroits entre le travail et les activités domestiques. Les recherches archéologiques et historiques ont révélé plusieurs chapitres de la vie quotidienne aux Forges (NOTE13). Les vestiges des habitations montrent que la majorité des ouvriers et des administrateurs sont établis dans le voisinage immédiat des ateliers de production. On trouve également des traces de petites maisons et des corps de logis datant de la findu XVIIIe siècle, destinés à loger une ou plusieurs familles, ou encore des groupes d'ouvriers spécialisés.
Construite en 1737-1738, la Grande Maison tient lieu successivement de domicile, puis de poste administratif et commercial. La cessation des activités ainsi que le dépeuplement de l'établissement des Forges entraînent peu à peu sa destruction (NOTE 14). Des granges, une boulangerie, des écuries, des entrepôts, des salles d'eau ainsi qu'une chapelle constituent les principaux bâtiments de services.
Les gens de métier
En 1842, la population des Forges du Saint-Maurice compte 425 habitants. La plupart d'entre eux exercent divers métiers dans les secteurs du haut fourneau et des forges, dans les entrepôts, dans l'exploitation des ressources forestières et minérales, dans la construction des routes, ainsi que dans le transport des marchandises.
Dès la seconde moitié du XIXe siècle, plusieurs de ces travailleurs vont poursuivre leurs tâches dans des établissements similaires en Mauricie, notamment aux forges Radnor, de l'Islet, de Saint-Tite et de Saint-Boniface. D'autre part, des mouleurs, dont certainssont d'origine britannique, transmettent leur savoir-faire dans des fonderies rurales des régions avoisinantes ou dans les usines à fer de grande envergure établies à Montréal (NOTE 15).
Un patrimoine en mutation
À la fin des années 1970, le Lieu Historique National des Forges du Saint-Maurice demeure l'un des plus vastes chantiers archéologiques au Canada. La conservation et la mise en valeur de ce site couvrant 150 ans d'histoire doivent donc rencontrer de multiples défis : la disparition presque complète de vestiges datant du Régime français, la superposition des couches d'occupation des structures industrielles et autres constructions, l'inégalité et les lacunes dans les documents historiques. En conséquence, il aurait été difficile, voire irréaliste, de choisir un programme d'interprétation préconisant soit une réédification complète de tous les bâtiments ou cherchant à figer dans le temps une technologie ou une collectivité au détriment d'une autre.
Dans ce contexte un forum d'experts - regroupant surtout des archéologues, architectes, historiens, gestionnaires et agents d'interprétation du site - a voulu rappeler l'évolution des activités industrielles aux Forges, de la communauté qui avait participé à leur expansion, ceci, tout en intégrant le site au paysage naturel environnant. Ces experts recommandent donc un programme d'interprétation inspiré des nouvelles pratiques en archéologie historique et industrielle et des tendances novatrices de l'architecture contemporaine.
Ainsi, certaines structures telle la forge basse sont préservées in situ. Suite à un concours d'architecture, l'édification de « volumes expressifs » au-dessus du dernier modèle du haut-fourneau est donc favorisée. Ces structures modulaires en béton et en acier servent à la fois à préserver les traces des installations passées et à expliquer le mouvement de l'immense roue hydraulique, ainsi que les fonctions des édifices adjacents et le procédé de fabrication de la fonte. Cette entreprise de valorisation du complexe du haut fourneau a d'ailleurs reçu, en 1985, le prix d'excellence de l'Ordre des architectes du Québec (NOTE 16).
En contrebas de cette œuvre monumentale, suivant le cours du ruisseau du Saint-Maurice, un sentier conduit vers ce qui subsiste de la forge haute et de deux moulins. Tout près de la rivière Saint-Maurice, les ruines de la forge basse se distinguent par leur haute cheminée en pierre. L'ensemble comporte un amphithéâtre où l'on démontre aux visiteurs du site le processus de fabrication du fer.
Mise en valeur des collections
À présent rebâtie, la Grande Maison fait office de centre d'accueil où des expositions thématiques mettent en valeur les riches collections archéologiques et ethnologiques de Parcs Canada, composées pour la plupart de pièces produites aux Forges. Par exemple, des objets domestiques qui touchent l'alimentation, le chauffage, les activités agricoles et le sport, sont présentés dans l'exposition Les Forges et la colonie. Pour sa part, l'exposition Les Forges et l'industrie met en évidence des roues de wagon en fonte et d'autres artefacts associés aux innovations techniques pendant les vingt dernières années d'exploitation. De plus, un spectacle son et lumière anime une vaste maquette reconstituant l'établissement des Forges en 1845. Fondé sur les recherches historiques et archéologiques, cet élément muséographique veut amener les visiteurs à comprendre les fonctions et l'évolution des opérations industrielles et de la vie quotidienne de la collectivité à cette époque (NOTE 17).
L'inépuisable durée des Forges-du-Saint-Maurice
Depuis la fin des années 1970, les nombreuses publications résultant du programme de recherches, de conservation et d'interprétation du Lieu Historique National des Forges-du-Saint-Maurice complètent les écrits publiés antérieurement sur les « Vieilles Forges » par des historiens et écrivains québécois (NOTE 18). Les exemples cités par ces travaux à propos des filières techniques suivies dans les procédés industriels, et la culture matérielle associée aux métiers et à la communauté industrielle, confirment la place centrale des Forges du Saint-Maurice dans le patrimoine industriel canadien (NOTE 19).
Ce corpus documentaire, les riches collections d'archéologie et d'ethnologie, ainsi que les programmes d'interprétation du site sont des instruments fondamentaux qui assurent la pérennité de cette première phase de la civilisation industrielle au Canada.
Louise Trottier
Historienne et muséologue
Consultante en recherche muséale
NOTES
1. Il s'agit des limites du lieu désigné par la Commission des lieux et monuments historiques du Canada. « Ce lieu réfère à l'établissement industriel de 56 acres tel qu'il fut arpenté pour sa mise en vente par le gouvernement en 1845 et tel qu'il est représenté sur le plan de 1846 » (Parcs Canada, Énoncé d'intégrité commémorative : lieu historique national du Canada des Forges-du-Saint-Maurice (Trois-Rivières, Québec), document inédit, Parcs Canada, Unité de gestion de la Mauricie, 2003).
2. Malgré le talent et l'ardeur du premier maître de forges, le Champenois Pierre-François Olivier de Vézin, plusieurs facteurs affectent la progression des travaux, en particulier une méconnaissance des lieux d'exploitation, des problèmes techniques concernant le potentiel du ruisseau et la construction des structures industrielles, des différends entre les associés de l'entreprise, et le manque de main-d'œuvre qualifiée. À partir de 1738, les Forges vont amorcer la production du fer destiné à la marine royale.
3. Réal Boissonnault, Les Forges du Saint-Maurice, 1729-1883 : 150 ans d'occupation et d'exploitation, Ottawa, Parcs Canada, 1983, 67 p.
4. Michel Bédard, Utilisation et commémoration du site des Forges du Saint- Maurice (1883-1963), Ottawa, Parcs Canada, 1979, p. 26.
5. Serge Benoît, « La consommation du combustible végétal et l'évolution des systèmes techniques », dans Denis Woronoff (dir.), Forges et forêts : recherche sur la consommation proto-industrielle du bois, Paris, Éditions de l'École des hautes études en sciences sociales, 1990, p. 89-150.
6. Ce ruisseau est maintenant nommé le ruisseau du lavoir parce qu'il commençait son parcours près d'un étang artificiel formé par un barrage où était situé le lavoir servant à nettoyer le minerai. Le complexe industriel y puisait l'énergie hydraulique nécessaire aux opérations (Pierre Cloutier, Claire Desmeules et Pierre Drouin, Lieu historique national des Forges-du-Saint-Maurice : inventaire des ressources culturelles, Québec, Parcs Canada, 2003, p. 1-10).
7. Roch Samson, Les Forges du Saint-Maurice : les débuts de l'industrie sidérurgique au Canada, 1730-1883, Québec, Presses de l'Université Laval; Ottawa, Ministère du Patrimoine canadien, 1998, p. 143-161.
8. La renardière est un foyer utilisé à la fois pour le chauffage et la purification de la fonte en vue de la transformer en fer au moyen du procédé d'affinage. Voir ibid., p. 168-172. Ce type de foyer était en usage en France aux XVIe et XVIIe siècles, particulièrement dans les régions de la Champagne, de la Lorraine et de la Franche-Comté.
9. Le martinet est un petit marteau hydraulique ayant un mouvement de frappe rapide et utilisé pour forger de petites pièces de fer.
10. Pierre Cloutier et al., op. cit., p. 10-25.
11. Pierre Drouin et Alain Rainville, L'organisation spatiale aux Forges du Saint-Maurice : évolution et principes, Québec, Parcs Canada, 1980, 227 p.
12. Johanne Cloutier, Répertoire des produits fabriqués aux Forges du Saint-Maurice, Ottawa, Parcs Canada, 1980, 108 p.
13. Des fragments de poterie, de pipes en argile, de verrerie, d'ustensiles, de poêles et de foyers permettent de distinguer la disposition des pièces de la maison, de même que le mobilier, l'éclairage, le chauffage, l'alimentation et les loisirs (Luce Vermette, La vie domestique aux Forges du Saint-Maurice, Ottawa, Parcs Canada, 1982, 333 p.).
14. Jean Bélisle, La Grande Maison des Forges du Saint-Maurice, témoin de l'intégration des fonctions : étude structurale, Ottawa, Parcs Canada, 1977, 293 p.
15. Peter Bischoff, « Des Forges du Saint-Maurice aux fonderies de Montréal : mobilité géographique, solidarité communautaire et action syndicale des mouleurs, 1829-1881 », Revue d'histoire de l'Amérique française, vol. 43, no 1, été 1989, p. 3-29; Louise Trottier, « La Fonderie Trottier de Saint-Casimir : la contribution des entreprises rurales au patrimoine industriel du Québec », Le Cageux, vol. 2, no 3, automne 1999, p. 22-27.
16. André Bérubé, « National Report for Canada, 1984-1987 », dans Ute Georgeacopol-Winischofer, Peter Swittalek et Manfred Wehdorn (dir.), TICCIH 1987 : The 6th International Conference on the Conservation of the Industrial Heritage, Austria, 6th-12th September 1987. Transactions 1 : National Reports, 1984-1987, Vienne, Federal Office for the Protection of Monuments, 1987, p. 20-31.
17. Pierre Cloutier et al., op. cit., p. 74.
18. Louise Trottier, Les Forges : historiographie des Forges du Saint-Maurice, Montréal, Boréal express; Ottawa, Parcs Canada, 1980, 170 p.
19. Sur l'approche pluridisciplinaire et les méthodologies reliées à l'étude et à la valorisation du patrimoine industriel, voir Louise Trottier, Le patrimoine industriel au Québec : état de la situation et recommandations, Québec, Commission des biens culturels du Québec, 1985, 85 p.; et Louise Trottier (dir.), TICCIH/CSIH '94. From Industry to Industrial Heritage : Proceedings of the Ninth International Conference on the Conservation of the Industrial Heritage, Montréal/Ottawa, Canada, May 29-June 2, 1994 / De l'industrie au patrimoine industriel : actes du IXe Congrès international sur la conservation du patrimoine industriel, Montréal/Ottawa, Canada, 29 mai-2 juin 1994, Ottawa, Musée national des sciences et de la technologie, 1998, 134 p.
Bibliographie
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Vermette, Luce, La vie domestique aux Forges du Saint-Maurice, Ottawa, Parcs Canada, 1982, 333 p.
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