Patrimoine démocratique au Québec

Réseaux sociaux et nouveaux espaces démocratiques

par Godin, Richard

Facebook, l'un des réseaux sociaux les plus utilisés en 2010

L'arrivée des réseaux sociaux et du Web 2.0 (ou Web social) dans l'Internet aura contribué, sans nul doute, à l'émergence de nouvelles pratiques démocratiques. Ces dernières iront donc au-delà de la gouvernance étatique (gouvernement et parti politique), puisqu'elles investissent désormais les différents lieux de participation sociale : associations de tous genres, groupes de discussion, forum d'échanges, blogues personnels ou professionnels, etc. Ainsi, grâce à Internet, l'espace public devient un lieu de socialisation virtuel à partir duquel les citoyens-usagers pourront agir directement sur leur milieu par l'entremise d'un réseautage social formel ou informel : en débattant, en effectuant des choix, en votant. D'ailleurs, les partis politiques favorisent de plus en plus son utilisation, en s'inspirant de l'expérience qui a conduit à l'élection de Barack Obama à la présidence des États-Unis, en 2008.

 

Article available in English : COMING SOON

« Le feu se transmet, il passe de flambeau en flambeau, de génération en génération,
de communauté en communauté. Le feu est libérateur parce qu'il permet à l'humain de devenir ce qu'il est. »

Pierre Lévy (2000)

L'actuel président des États-Unis, Barack Obama, s'est servi de manière très efficace des nouveaux outils du Web 2.0 lors de sa campagne électorale

Depuis 2005, la planète Internet assiste à l'émergence d'un phénomène somme toute révolutionnaire dans la façon d'appréhender la démocratie : le Web 2.0 (NOTE  1). En 2008, le président Barack Obama en fera son principal outil de communication et de gestion dans l'organisationde sa campagne électorale, lors de la course à l'investiture du parti pour la présidence des États-Unis et de l'élection finale de novembre. Utilisant la technologie sociale Central Desktop, incorporant les applications Google, Facebook et Twitter, l'équipe Obama imposera dès lors une façon de faire unique, dans l'espace démocratique : identifier le message à communiquer auprès de l'électorat, s'assurer de sa bonne compréhension et faire sortir le vote. Les réseaux sociaux permettront aussi d'obtenir un financement populaire sans précédent de 600 millions $ (NOTE 2).

Cette méthode novatrice bousculera les habitudes de travail en campagne électorale, modifiera la perception des citoyens quant aux possibilités des technologies de l'information et de la communication (TIC) en démocratie et les idées reçues relatives à la difficulté d'entrer directement en communication avec les acteurs politiques - élus et autres décideurs. Résultat : le taux de participation le plus élevé depuis 1968 et un regain d'intérêt pour la chose politique aux Etats-Unis (NOTE 3).

Les réseaux sociaux (NOTE 4) seront très actifs pendant la campagne présidentielle française de 2007, tout comme lors des plus récentes élections fédérales canadiennes et provinciales québécoises. Cependant, ils se manifesteront en périphérie des partis politiques, ces derniers ne travaillant pas de manière concertée comme l'aura fait l'équipe Obama. La blogosphère, les forums d'échanges et les sites personnels de réseautage alimenteront alors les débats électoraux. De plus, de nombreux candidats se mettront au goût du jour en socialisant avec l'électorat, via un site comme Facebook.

Du reste, le patron et cofondateur de ce site, Mark Zuckerberg, décrira le phénomène en ces termes : « Cette tendance à rendre tout plus ouvert est probablement le changement social le plus profond » (NOTE 5). Du coup, la communication politique ajoutera un outil tactique à son arsenal conventionnel.

Page facebook du groupe «Sauvons la station touristique du Mont Orford et ses 560 emplois», 2010

Dans une perspective de mobilisation citoyenne, les réseaux sociaux contribueront à mettre à l'avant-scène politique des dossiers controversés : environnement, éthique politique, protection des consommateurs, projets gouvernementaux contestés, etc. De telle sorte que les élus reculeront parfois devant la grogne populaire ou changeront tout simplement deposition. La population du Québec se souviendra du projet visant à privatiser une partie du Parc national du Mont-Orford, en 2006. La levée de boucliers suscitée par toute cette affaire conduira à la formation d'une coalition de défense (NOTE 6), ainsi qu'à un vaste mouvement de cyber-contestation : pétition électronique, échanges d'information pour courriel, blogues individuels, etc. Sous la pression d'une opinion publique défavorable, le gouvernement abandonnera la partie, en 2007.

De manière générale, les réseaux sociaux constitueront des lieux propices à de nouvelles pratiques démocratiques. Mais comment se structurent-ils ? Que créent-ils dans leurs sillages ? Qu'offrent-ils de neuf au patrimoine démocratique, en termes de tendances? Chose certaine, le Web2.0 occupera, un temps du moins, l'espace démocratique, devenant un vecteur de changement social et politique, ainsi qu'un élément du patrimoine démocratique québécois.

 

Des réseaux sociaux aux contours totalement éclatés

Créé en 1995, le cyberespace aura fonctionné, d'une certaine manière, en vase clos pendant plus de cinq ans. Au cours des années 2000 et 2001, l'éclatement de la bulle technologique, correspondant à une surenchère spéculative des valeurs technologiques en bourse, affectera directement l'industrie du savoir et poussera l'industrie des TIC à l'innovation (NOTE 7). Ainsi, les plates-formes rigides et lourdes pour utilisateur unique feront place à l'introduction de plates-formes souples et légères permettant des échanges en réseaux et en temps réel. La page web « statique », version HTML, deviendra alors « dynamique », en intégrant sous une même application : blogues, courriels, forums de discussion, gestionnaires de contenu, wikis, messagerie instantanée, moteurs de recherche, etc.

Blogue politique de Daniel Turp

L'une des caractéristiques importantes résidera dans la construction d'une architecture de réseaux, pour l'utilisateur, reposant sur sa participation au Web. Bref, l'interaction entre internautes contribuera à la création de réseaux sociaux, ou communauté en ligne, et à l'effet de réseau renvoyant à son utilité et sa rentabilité économique. De plus, les internautes mettront à contribution des réseaux sociaux leur créativité et leur savoir, la plupart du temps à faible coût, voire bénévolement.

Par exemple, les blogues personnels seront l'occasion pour leurs auteurs de faire valoir leurs positions sur des sujets donnés, avec en prime des analyses spécialisées et des liens pertinents dont la qualité demeurera variable. À cet égard, nombre de journalistes animeront un blogue personnel à partir du site Internet du média pour lequel ils travaillent.

Généralement, la toile du Web 2.0 sera constituée de réseaux formels et informels, lesquels s'entrelaceront dans une structure anarchique en perpétuelle transformation. Dans les deux cas, les réseaux seront ouverts à tous ou limités aux seules personnes invitées par les membres du réseau, comme cela est le cas avec Facebook. Le réseau social sera dit formel selon son cadre de fonctionnement : groupes de pression, associations reconnues, syndicats, entreprises de presse, partis politiques, etc. De ce fait, la crédibilité de l'organisation encadrant le réseau social aura une influence certaine sur l'effet de réseau. D'un autre côté, le réseau social informel sera le fruit d'initiatives personnelles n'engageant aucune organisation que ce soit.

À part l'interaction entre usagers, le partage d'information constituera l'une des principales fonctions des réseaux sociaux. Ainsi,un réseau mettra en ligne, sur une page identifiée à cet effet, des articles signés ou non, à partager par le biais d'applications diverses : Bedo, Blogger, Digg, E-mail, Facebook, Google Bookmarks, Linked In, MySpace, Orkut, Twitter, Xing, Yahoo Bookmarks, YouTube, Yulbiz, etc. Par exemple, sur le site Internet du Forum Social Québécois,un réseau formel, se trouveront consignés des articles et des informations portant sur les forums sociaux mondiaux.

Page twitter de QuebecPolitique.com, un observatoire neutre de la politique québécoise

Accessible aux membres via les réseaux sociaux (Facebook, My Space, Twitter), ce site prendra alors une tout autre dimension selon la fonctionnalité propre à chacune des applications. En bout de piste, la finalité sera la même : s'adjoindre un maximum de personnes. Les services en ligne de réseautage professionnels seront tout aussi présents sur la toile : emploi, technologie, développement économique, tourisme, musique, etc.

Aux antipodes, le blogue personnel (Blogger, Wordpress) permettra à son auteur de livrer en ligne ses états d'âme, de prendre position et d'exprimer ses opinions sur la toile, mais aussi de s'inscrire dans cette communauté de partage de l'information. Les thèmes varieront : affaires, arts, culture, économie, éducation, environnement, finances, justice, littérature, marketing, musique, philosophie, politique, santé, sciences, sports, etc. La liste sera sans fin et, plus souvent qu'autrement, un enchevêtrement d'interdisciplinarité représentatif du désordre y régnant.

Le blogue institutionnel offrira aux organisations la possibilité de dynamiser leurs contenus et d'accroître l'information disponible. Le Centre francophone d'informatisation des organisations (CEFRIO) constituera un cas exemplaire, avec un blogue présentant des résultats de recherche récents en matière de TIC. Les thèmes seront ici en lien avec la mission de l'organisation, donc plus circonscrit et précis. Toutefois, dans les deux cas, l'information sera organisée et hiérarchisée en mots-clés (étiquetage ou tags) (NOTE 8), selon la fréquence d'utilisation qu'en feront les internautes.

En somme, les réseaux sociaux se structureront davantageen fonction des préoccupations des usagers plutôt que des aires géographiques traditionnelles, comme l'observe la spécialiste en littérature Sophie Marcotte : « De telles communautés, conçues pour permettre à des individus de se réunir malgré la distance physique qui les sépare, peuvent adopter différentes formes : les sites de clavardage, les jeux de rôle et les forums de discussion [...], dans un cadre où la liberté d'expression est mise de l'avant. » (NOTE 9)

Les communautés virtuelles animant ces réseaux favoriseront donc l'échange d'informations et la libre expression, conditions essentielles àla démocratie, peu importe le secteur d'activité mis en cause. L'éclectisme caractéristique des réseaux sociaux fera ainsi naître de nouveaux espaces de délibération virtuels influant sur la gouvernance et les pratiques démocratiques conventionnelles des États et de la société civile dans son ensemble. Toutefois, la fracture numérique, soit l'accès inégal à Internet et au TIC, constituera un facteurd'exclusion à la cyberdémocratie.

 

Pratiques démocratiques et espaces de délibération virtuels

Dans le sillage des réseaux sociaux, de nouvelles pratiques démocratiques dans de nouveaux espaces de délibérations émergeront : cyberactivisme, cybercitoyenneté, cybermobilisation, cyberprotestation. Bien qu'elles viseront d'abord à influencer le pouvoir économique, avec des cas relatifs à l'Organisation de coopération et dedéveloppement économiques (OCDE), au Forum économique mondial (FEM) et à l'Organisation mondiale du Commerce (OMC), elles s'étendront tout naturellementau pouvoir politique.

Le cas du projet secret d'Accord multilatéral sur l'investissement (AMI), intervenu en 1997 et visant la libéralisation des échanges économiques des pays membres de l'OCDE, fait aujourd'hui école. En effet, l'accord sera abandonné, en 1998, en raison des fortes pressions exercées sur les décideurs économiques, via Internet, par les citoyens du monde entier.

La politique québécoise tend de plus en plus à utiliser les canaux offerts par les réseaux sociaux, qu'ils soient apolitiques ou partisans

Autre exemple, en 2001, des milliers de manifestants convergeront vers Québec, en vue du Sommet des Amériques s'y déroulant et portant sur la Zone de libre-échange des Amériques (ZLÉA). Avant, pendant et après l'événement, la Toile servira à informer les mouvements altermondialistes, opposants à ce projet, ainsi qu'à sensibiliser et à mobiliser les cybercitoyens à cette cause. Le but : faire reculer les pouvoirs politiques.

Dans cette perspective, les réseaux sociaux joueront un rôle primordial auprès de l'opinion publique, cherchant la mobilisation et prônant l'activisme, comme le relève Éric George, économiste et spécialiste des sciences de l'information et de la communication : « Les services d'Internet peuvent en effet être considérés comme des catalyseurs de l'action collective. Dans certains cas, le rôle d'Internet peut même être structurant. Ainsi, l'investissement humain est considérable dans le cas des actions de traduction, mais sans Internet, il serait sans doute impossible de mener à bien cette opération [mobilisation]. » (NOTE10)

De plus, les réseaux sociaux donneront une impulsion nouvelle aux pratiques démocratiques traditionnelles, soit le droit de débattre et de manifester son opposition en toute liberté, créant pour ainsi dire des espaces de délibérations d'une grande efficacité.

Au départ, Internet et le courriel contribueront au façonnement de ces nouvelles pratiques d'interaction. Ainsi, informer, sensibiliser, mobiliser et agir conditionneront la nouvelle démocratie en ligne ou cyberdémocratie (e-democracy). Cependant, ce dernière ne se limitera à la simple expression du désaccord par les groupes de pression face au pouvoir en place, mais elle servira aussi à dynamiser les rapports sociaux et à concrétiser la démocratie par l'emploi de ses outils : vote électronique, sondage en ligne, pétition électronique, forum de discussion, etc.

De fait, le gouvernement du Québec encouragera cette voie d'avenir, lors de commissions parlementaires ou de consultations publiques. Et puis, entre 1995 et 2005, un système de votation électronique sera expérimenté dans des bureaux de scrutin au niveau municipal seulement, jusqu'à l'imposition en 2006 d'un moratoire encore en vigueur aujourd'hui (NOTE 11). Les pétitions électroniques à l'Assemblée nationale sont reconnues comme valides depuis décembre 2009, mais elles doivent être initiées par un député ou une députée.

Blogue de Québec Politique

Enfin, d'autres pratiques démocratiques, visant l'information surtout, seront observées, dont l'émergence des cybermédias indépendants, avec plus d'une vingtaine de sites en opération au Québec. Par exemple, le Centre des médias alternatifs du Québec (CMAQ), né avec le Sommet économique de Seattle, en 2001, offrira à ses membres et aux internautes la possibilité de « s'impliquer » dans la production de contenu des différentes plates-formes médiatiques : articles d'information, documents audio et vidéo.

Les entreprises de presse et conglomérats médiatiques auront tôt fait de s'adapter à ces nouvelles pratiques, ouvrant les pages de leur site Internet aux citoyens, par l'entremise de blogues, de forums de discussion et d'espaces de commentaire. En bref, le patrimoine démocratique du Québec s'enrichira, en moins de 10 ans, de nouvelles pratiques et de nouveaux espaces de délibération dont les répercussions seront difficilement évaluables à cour terme.

 

Les grandes tendances de la démocratie participative en ligne

«En ligne, citoyens!»: forum des élections québécoises de 2007, Radio-Canada

Les spécialistes des TIC s'entendront la plupart du temps pour parler du Web 2.0 comme d'un effet de mode, émettant certaines réserves quant à sa suite. Bien sûr, en toute cohérence, ils évoqueront l'émergence du Web 3.0, d'ici cinq à 10 ans, mais sans pourvoir prédire ses effets sur le patrimoine démocratique mondial. Il importera alors de considérer, comme avancée prochaine de la cyberdémocratie, la participation électorale en ligne à partir du poste informatique personnel.

Mais plus encore, il faudra composer avec les effets des TIC sur le droitet ses répercussions dans la vie citoyenne et la démocratie en général. En amont, des chercheurs en droit avanceront des pistes d'examen : « Ces conséquences se posent en termes d'interconnexion, de dématérialisation, de décentralisation, d'accélération, de personnalisation, d'universalisation et d'interpénétration. » (NOTE 12) L'immatérialité des rapports engendrés par les réseaux sociaux devra entraîner une redéfinition des acquis en démocratie, supposant ainsi « que la communauté juridique passe aux nouveaux paradigmes ». Fait incontestable, toutefois : les réseaux sociaux et la cyberdémocratie constitueront les derniers éléments en lice au patrimoine démocratique du Québec.

 

Richard Godin, Ph.D.
Sociologue

 

 

NOTES

1. En fait, le phénomène remonte à 2001, mais ce n'est qu'en 2003 qu'il sera identifié comme tel par Dale Dougherty. En 2005, Tim O'Reilly explicitera le tout en détail dans un article et organisera une première rencontre à cet égard. Voir Tim O'Reilly, What is Web 2.0 : Design Patterns and Business Models for the Next Generation of Software [en ligne], Web 2.0 Conference, 2005, http://oreilly.com/web2/archive/what-is-web-20.html.

2. Éric Legale, « Obama, président de la génération Internet », Forum mondial e-démocratie [en ligne], 2008,  http://www.forum-edemocratie.com/2008/11/obama-prsident.html.

3. Michael McDonald, « 2008 General Election Turnout Rates », United States Elections Project [en ligne], 2009, http://elections.gmu.edu/Turnout_2008G.html.

4. En anglais : social networking.

5. Agence France-Presse, « Facebook “pas pressé” d'entrer en Bourse », La Presse [en ligne], 4 mars 2010, http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/technologie/201003/04/01-4257381-facebook-pas-presse-dentrer-en-bourse.php.

6. SOS Mont-Orford.

7. Julie Chartrand-Beauregard et Sylvie Gingras, L'économie du savoir au Québec [en ligne], Québec, Ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation, Direction de l'analyse économique et des projets spéciaux, 2005, http://www.mdeie.gouv.qc.ca/fileadmin/contenu/publications/etudes_statistiques/innovation/economie_savoir.pdf.

8. L'étiquetage (ou tags) vise la recherche sémantique et entraînera un affichage visuellement explicite de mots-clés dont la police de caractères variera en taille selon la fréquence d'utilisation : plus un mot-clé sera utilisé, plus grande sera sa taille.

9. Sophie Marcotte, « La communauté virtuelle comme espace de publication savante », Mémoires du livre / Studies in Book Culture [en ligne], vol. 1, no 1, 2009, http://www.erudit.org/revue/memoires/2009/v1/n1/038634ar.html.

10. Éric George, « De l'utilisation d'Internet comme outil de mobilisation : les cas d'ATTAC et de SalAMI », Sociologie et sociétés, vol. 32, n° 2, 2000, p. 184.

11. Directeur général des élections du Québec, « Vote électronique », Domaine électoral : municipal [en ligne], 2010, http://www.electionsquebec.qc.ca/francais/municipal/medias/vote-electronique.php.

12. Pierre Trudel et Karim Benyekhlef, Les impacts des technologies de l'information sur le cadre juridique encadrant le développement de l'administration électronique [en ligne], Montréal, Chaire L. R. Wilson sur le droit des technologies de l'information et du commerce électronique, Centre de recherche en droit public, Université de Montréal, 2005, p. 10, http://www.chairelrwilson.ca/cours/drt6929d/impactsTI%20e-gouv.pdf.

 

 

Documents complémentairesCertains documents complémentaires nécessitent un plugiciel pour être consultés

Photos
Patrimoine démocratique au Québec

Retour vers le haut

© Tous droits réservés, 2007
Encyclopédie du patrimoine culturel
de l'Amérique française.

Gouvernement du Canada